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Tricoter pour notre santé

Ces derniers temps, j'ai repris mes aiguilles à tricoter, mes fils et les tutoriels. C'est venu d'un élan du coeur, d'une envie de m'asseoir, laisser mes doigts danser et mon esprit s'apaiser. Chez moi, le tricot, c'est un peu comme une méditation, un moment de pause. Et vu qu'il y a encore du mouvement sous mes doigts, mon esprit agité ne se rend pas directement compte qu'il diminue son rythme. Quand mon esprit court dans tous les sens, s'agite et se tracasse, j'ai du mal à m'asseoir, arrêter tout mouvement et laisser passer les pensées comme des nuages (comme on nous dit dans certaines techniques de méditation).



Et d'ailleurs, sommes nous tous.tes faits.tes pour la méditation immobile?

Est-ce ce que nous avons besoin à tous les instants de notre vie?


Vous l'aurez peut-être compris, j'aime suivre les mouvements et transformations de la vie, j'aime accueillir ce qui est plutôt que de lutter contre. Par le passé, j'ai beaucoup lutté, voulu méditer à tout prix ou essayé d'arrêter des comportements que je ne voulais plus voir (manger du sucre, ronger mes ongles par exemple). Avec le temps, j'ai appris à choisir un autre chemin. Tout d'abord, j'écoute ce qui se vit en moi, sans chercher à comprendre. Si je m'agite, si je me fige, si je tremble, si je me sens vide, si je me sens seule... J'écoute du mieux que je peux. C'est la première étape qui m'a permis de modifier certains comportements sans le vouloir. Et oui, parfois il suffit juste de se regarder vraiment tels.les que nous sommes pour que notre système interne s'apaise et trouve des solutions adaptées.


L'étape suivante a été d'accepter que parfois nous avons besoin d'une aide, d'une béquille comme j'aime à l'appeler. Cette béquille, c'est le carré de chocolat, le café, le sport... Tant que ça ne nuit pas aux autres ou n'oblige pas l'autre à combler quelque chose, c'est une béquille. Je me suis rendu compte que certaines béquilles étaient vraiment utiles pour que je puisse fonctionner au quotidien. Et pour que celles-ci disparaissent, il m'a fallu changer d'autres éléments de mon quotidien. Pour reprendre l'exemple du sucre, au lieu de me priver de mon goûter/dessert quand j'en voulais un, j'ai essayé d'écouter vraiment ce qui se passait en moi. Au fond de moi, j'ai senti un énorme vide, des peurs, de la solitude. Au fond de moi, j'ai découvert beaucoup de vulnérabilité que je ne me laissais pas voir jusque là. Quand j'ai commencé à m'offrir ce dont j'avais profondément besoin, j'ai tout naturellement commencé à diminuer ma consommation de sucre. Aujourd'hui, je peux reconnaitre les moments où s'enclenche ce mécanisme. Aujourd'hui, je peux décider de m'autoriser ou non à prendre cette béquille. Le seul critère pour moi sera de savoir si je peux offrir rapidement à mon être profond ce dont il a besoin ou s'il faudra lui demander de patienter.


On s'est un peu éloigné du tricot mais c'est pour que tu comprennes mieux ce que je vis. J'aime tricoter mais c'est surtout par périodes. Quand je reprends mes aiguilles généralement, c'est dans des périodes de repli, de fatigue, de grande agitation mentale. Tu sais le moment où il y a plein d'idées qui fusent dans tous les sens mais que tu ne sais pas laquelle choisir, que le doute commence à s'en mêler et que tu finis par ne plus rien décider. Dans ces moments-là, j'ai trouvé une solution efficace pour éviter de m'effondrer ou de plonger sur des biscuits. Je prends du fil dont la couleur me met en joie, je prends des aiguilles et selon mon humeur, je prends un tuto ou je pars au feeling. Le but étant de tricoter. Il n'y a pas de résultat attendu. Mais c'est vrai qu'à certains moments j'apprécie savoir qu'à la fin j'aurai de belles mitaines à porter ou offrir à une amie. Et puis à d'autres, j'ai juste envie de tricoter des lignes que je déferai à la fin. Ce qui est merveilleux c'est que tout est permis et que l'impact négatif est très minime sur l'entourage, l'environnement, ma santé. Je m'apaise, j'éclairci mes idées, je retrouve le sourire, soit je défais tout à la fin soit j'ai un bel objet, je peux continuer à avoir une alimentation saine.


Tricoter pour notre santé, c'est une grande idée qui peut s'appliquer à plein de choses. Si pour toi, ce qui t'aide c'est le dessin, la musique, le jardinage... adapte la proposition. Tu peux aussi évidemment varier les plaisirs. Quand la saison le permettra à nouveau, j'irai me mettre au jardin, les mains dans la terre et ça aura le même genre d'effet sur moi. Créer, utiliser ses mains, focaliser son attention sur une chose précise, cela permet de diminuer les bavardages internes et les ruminations. Alors tu te mets quand à tricoter?

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