Et toi, à quelle heure vas-tu dormir?

Une conversation entre amis, un moment d’échange sur les horaires de coucher de chacun et me voilà à nouveau propulsée dans ces questionnements. Y a-t-il une « bonne heure » pour aller dormir? Y a-t-il une « bonne heure » pour se réveiller?
Ces questions méritent une multitude de réponses tant sur les plans physiologique, sociétal, personnel ou sur le plan collectif. Comment faire la part des choses entre les croyances et les « vérités »? Et bien, je ne résoudrai pas ce mystère, je vais vous partager mes ressentis, mes réflexions, les données scientifiques que j’aurai trouvées et mes expérimentations. Accompagnez-moi sur mon chemin.
Bienvenue dans la roue du temps

Toute chose dans la nature fonctionne par cycle. Les saisons, l’alternance du jour et de la nuit, la vie et la mort nourrissant de nouvelles vies. Chaque moment dans le cycle de la nature a des spécificités et donc des impacts différents sur nos vies. Prenons l’exemple des saisons et des plantes que j’observe maintenant depuis des années. La quantité d’ensoleillement, la température et la durée du jour sont des données qui poussent une plante à se développer ou non.
De même, pour nos corps, les saisons, les températures, les rythmes du jour et de la nuit amènent à plus ou moins d’activité. Cela se passe principalement grâce aux hormones (mélatoninie-sérotonine-cortisol) donnant les messages d’augmenter ou diminuer certains mécanismes de notre corps (température, pression sanguine…). Scientifiquement, il y aurait alors effectivement un moment où notre corps met tout en place pour s’endormir et un autre où il met tout en place pour se réveiller.
Mon heure de réveil
Lors du réveil naturel, il s’agit de la lumière du jour qui active le processus d’éveil par l’oeil qui perçoit un changement de luminosité au travers des paupières. Cela envoie des influx nerveux vers le cerveau pour activer la vigilance et en parallèle, le cortisol est sécrété pour réactiver le corps. D’autres stimuli que la lumière, tels que le réveil matin, un pression sur la peau, une douleur ou des mouvements de membres, activent ce réveil.
Mais d’autres processus d’éveils sont encore possibles. Dans mes recherches, je suis tombée sur une étude allemande prouvant que le corps humain commence la sécrétion d’adrénocorticotropine (précurseur du cortisol) 1h avant l’heure de réveil qui aura été prévue la veille. Il serait donc possible pour notre mental de décider du moment du réveil et cela parait d’ailleurs pratique lorsque nous nous réveillons plus tôt que le soleil.
Idéalement, pour dormir correctement et s’éveiller correctement, l’une des clés serait de ne pas avoir de lumière présente dans la pièce pendant le sommeil mais par contre de laisser la possibilité au soleil de faire son apparition au petit matin. Et comme nos rythmes de vie ne nous permettent pas tout le temps d’attendre le lever du soleil pour nous mettre en route, il existe des réveils « luminothérapie » permettant de mimer le lever du jour avec un éclairage progressif jusqu’à l’heure du réveil.
Mon heure de coucher
De même que le cortisol est sécrété sous l’influence de la lumière, la mélatonine est sécrétée sous l’influence de l’obscurité. Dès le coucher du soleil, le taux de mélatonine dans le sang est sensé augmenter. Je dis bien sensé car avec l’utilisation des lumières artificielles, lorsqu’elles sont fortes le soir, elles décalent la sécrétion de mélatonine et retardent donc l’heure d’endormissement. C’est de cette manière que nous sommes capable en plein hiver de nous coucher aux mêmes heures qu’en plein été.
Idéalement, au coucher, une lumière douce et naturelle (telle une bougie, un feu) faciliterait la production de mélatonine et donc l’endormissement. Pensez à éteindre vos écrans au minimum 1h avant le coucher car leur lumière bleue perturbe également ce processus.
Privation de sommeil et conséquences
Le sommeil est indispensable à la vie, c’est lors du sommeil que le corps répare les tissus, évacue les toxines, intègre les apprentissages/expériences de la journée et active l’hormone de croissance.